Apprentissage : ce qui change pour les entreprises en 2025

Apprentissage : ce qui change pour les entreprises en 2025

Les règles changent pour les employeurs qui souhaitent recruter en alternance. Lucy&Co. fait le point sur ce que vous devez connaître avant de lancer votre campagne de recrutement .

Les dispositifs d’aide à l’embauche d’un apprenti ont évolué en 2025. L’objectif du gouvernement : maîtriser les dépenses publiques tout en continuant à soutenir l’insertion professionnelle des jeunes. Mais concrètement, qu’est-ce que cela change pour les employeurs ? On fait le point pour vous aider à préparer sereinement votre prochaine campagne de recrutement d’alternants.

Nouveaux montants des aides pour les alternances en 2025

Des aides revues à la baisse selon la taille de l’entreprise

Le décret du 22 février 2025 a redéfini les montants de l’aide à l’embauche des apprentis pour les contrats d’apprentissage conclus à partir du 24 février 2025. Ils sont désormais fixés à :

  • 5 000 € pour les entreprises de moins de 250 salariés ;
  • 2 000 € pour les entreprises de 250 salariés et plus ;
  • 6 000 € pour le recrutement d’apprentis en situation de handicap, quel que soit l’effectif (aide alternant handicap cumulable).

Cette aide ne concerne que la première année d’exécution du contrat. Si le contrat est inférieur à un an, l’aide est versée au prorata.

Comparatif avec les années précédentes

Pour les contrats signés avant le 24 février 2025 :

  • Entre le 1er janvier et le 23 février 2025 : 6 000 € d’aide pour les entreprises de moins de 250 salariés, aucune aide pour les autres.
  • Avant le 1er janvier 2025 : 6 000 € d’aide pour toutes les entreprises, avec des conditions spécifiques pour celles de plus de 250 salariés (quotas d’alternants ou d’insertion).

Les nouvelles conditions d’éligibilité de l’aide à l’apprentissage 

Transmission du contrat

Pour percevoir l’aide, l’employeur doit transmettre le contrat d’apprentissage à l’OPCO (Opérateur de Compétences) dans un délai de 6 mois suivant sa signature. L’OPCO se charge ensuite de le déposer auprès du ministère de la formation professionnelle.

Pas de cumul pour un même apprenti 

Un employeur ne peut pas bénéficier deux fois de l’aide pour un même apprenti dans le cadre d’une même certification professionnelle, même en cas de contrat renouvelé.

Niveau de formation pris en compte

Les aides sont conditionnées au niveau du titre ou du diplôme visé :

  • Pour les entreprises de moins de 250 salariés : le contrat doit préparer à un titre ou diplôme allant jusqu’à Bac+5 (niveau 7).
  • Pour les entreprises de 250 salariés et plus : même condition, avec en plus l’obligation de respecter un quota d’alternants. 

D’autres évolutions réglementaires à anticiper

Une participation supplémentaire pour les formations de niveau supérieur

Pour les formations débouchant sur un titre de niveau Bac+3 ou plus, les employeurs devront contribuer financièrement au contrat d’apprentissage. La participation de l’OPCO sera minorée d’autant. Les modalités exactes restent à préciser par décret (somme forfaitaire ou pourcentage).

Modulation de l’aide pour les formations à distance 

La réalisation de la formation en enseignement à distance pourrait entraîner une modulation de la prise en charge du contrat. Un décret viendra définir les modalités d’application.

Réduction de l’exonération cotisations sociales 

Autre changement : les cotisations sociales des apprentis seront exonérées seulement dans la limite de 50 % du SMIC (contre 79 % auparavant), pour les contrats signés à partir du 1er mars 2025. Cela augmente le coût réel de l’embauche.

Quelles conséquences pour les recruteurs ? 

La baisse des aides et l’alourdissement des conditions d’accès auront un impact direct sur les pratiques des entreprises.

  • Moins de contrats de professionnalisation : depuis avril 2024, l’aide liée à ces contrats est supprimée.
  • Des aides plus difficiles à obtenir : notamment pour les grandes entreprises ou en cas de renouvellement.
  • Un coût d’embauche réel plus élevé, en raison de la baisse des aides et de la réduction de l’exonération sociale.

Un sondage mené par JobTeaser révèle que seuls 16 % des employeurs estiment que ces changements n’auront aucun impact sur leur politique de recrutement des alternants. Les autres envisagent de recruter davantage en stage ou en CDI.

L’alternance reste-t-elle une opportunité ? 

Malgré ces ajustements, l’alternance demeure un levier de recrutement stratégique, notamment pour :

  • former un jeune talent à vos métiers spécifiques ;
  • préparer une embauche en CDI (52 % des entreprises intègrent leurs alternants à l’issue du contrat) ;
  • renouveler les compétences internes avec un regard neuf ;
  • renforcer votre image employeur auprès de la génération Z.

Selon la ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet, ces mesures visent à cibler les aides vers les TPE/PME et les secteurs d’avenir comme le numérique, l’écologie ou l’industrie.

                                                                            Apprentissage : ce qui change pour les entreprises en 2025

Ce qu’il faut retenir pour 2025

  • Les aides pour les alternances sont réduites mais toujours disponibles.
  • Les conditions d’éligibilité sont renforcées.
  • L’exonération sociale est diminuée.
  • L’aide est limitée à la première année du contrat.

Malgré cela, l’alternance reste une solution compétitive pour s’adapter aux enjeux de recrutement, de formation et de transmission des compétences.

Vous avez besoin d’aide pour structurer votre prochaine campagne de recrutement en alternance ? Contactez Lucy&Co., nous vous proposerons un accompagnement personnalisé.