Pour percevoir l’aide, l’employeur doit transmettre le contrat d’apprentissage à l’OPCO (Opérateur de Compétences) dans un délai de 6 mois suivant sa signature. L’OPCO se charge ensuite de le déposer auprès du ministère de la formation professionnelle.
Pas de cumul pour un même apprenti
Un employeur ne peut pas bénéficier deux fois de l’aide pour un même apprenti dans le cadre d’une même certification professionnelle, même en cas de contrat renouvelé.
Niveau de formation pris en compte
Les aides sont conditionnées au niveau du titre ou du diplôme visé :
- Pour les entreprises de moins de 250 salariés : le contrat doit préparer à un titre ou diplôme allant jusqu’à Bac+5 (niveau 7).
- Pour les entreprises de 250 salariés et plus : même condition, avec en plus l’obligation de respecter un quota d’alternants.
D’autres évolutions réglementaires à anticiper
Une participation supplémentaire pour les formations de niveau supérieur
Pour les formations débouchant sur un titre de niveau Bac+3 ou plus, les employeurs devront contribuer financièrement au contrat d’apprentissage. La participation de l’OPCO sera minorée d’autant. Les modalités exactes restent à préciser par décret (somme forfaitaire ou pourcentage).
Modulation de l’aide pour les formations à distance
La réalisation de la formation en enseignement à distance pourrait entraîner une modulation de la prise en charge du contrat. Un décret viendra définir les modalités d’application.
Réduction de l’exonération cotisations sociales
Autre changement : les cotisations sociales des apprentis seront exonérées seulement dans la limite de 50 % du SMIC (contre 79 % auparavant), pour les contrats signés à partir du 1er mars 2025. Cela augmente le coût réel de l’embauche.
Quelles conséquences pour les recruteurs ?
La baisse des aides et l’alourdissement des conditions d’accès auront un impact direct sur les pratiques des entreprises.
- Moins de contrats de professionnalisation : depuis avril 2024, l’aide liée à ces contrats est supprimée.
- Des aides plus difficiles à obtenir : notamment pour les grandes entreprises ou en cas de renouvellement.
- Un coût d’embauche réel plus élevé, en raison de la baisse des aides et de la réduction de l’exonération sociale.
Un sondage mené par JobTeaser révèle que seuls 16 % des employeurs estiment que ces changements n’auront aucun impact sur leur politique de recrutement des alternants. Les autres envisagent de recruter davantage en stage ou en CDI.
L’alternance reste-t-elle une opportunité ?
Malgré ces ajustements, l’alternance demeure un levier de recrutement stratégique, notamment pour :
- former un jeune talent à vos métiers spécifiques ;
- préparer une embauche en CDI (52 % des entreprises intègrent leurs alternants à l’issue du contrat) ;
- renouveler les compétences internes avec un regard neuf ;
- renforcer votre image employeur auprès de la génération Z.
Selon la ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet, ces mesures visent à cibler les aides vers les TPE/PME et les secteurs d’avenir comme le numérique, l’écologie ou l’industrie.

Ce qu’il faut retenir pour 2025
- Les aides pour les alternances sont réduites mais toujours disponibles.
- Les conditions d’éligibilité sont renforcées.
- L’exonération sociale est diminuée.
- L’aide est limitée à la première année du contrat.
Malgré cela, l’alternance reste une solution compétitive pour s’adapter aux enjeux de recrutement, de formation et de transmission des compétences.
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