Pour moi, il y a deux raisons principales. D’abord, c’est important d’intégrer des jeunes en formation. Quand on est en cours, on apprend surtout la théorie et la technique, mais l’entreprise, elle, permet de passer à la pratique, de voir comment ça fonctionne concrètement. C’est à elle d’aider l’apprenti(e) à faire ce lien entre ce qu’il apprend et la réalité du terrain. Et puis, accueillir des alternants, c’est aussi une chance pour l’entreprise : ça lui apporte un regard neuf, plus jeune, parfois différent, et ça permet de rester en veille sur les évolutions.
2. En tant que dirigeant, qu’est-ce qui t’a poussé à accueillir des alternants chez Lucy&Co ?
J’ai décidé d’accueillir des alternant(e)s au sein de mon équipe pour leur offrir la possibilité de voir ce qu’est notre métier, mais aussi pour bénéficier de leur regard et leur permettre de réaliser des tâches que l’on ne prend peut-être plus le temps de faire. Cela permet d’étudier de nouvelles choses ou de mettre en place des projets qu’on ne fait pas car on est pris par le quotidien.
3. Quels bénéfices concrets l’entreprise peut-elle tirer d’une collaboration en apprentissage ?
L’entreprise peut tisser un lien avec une école, voir l’évolution des formations et développer de nouvelles connaissances. C’est également du temps dédié pour de nouveaux projets.
4. As-tu observé un impact sur la dynamique ou l’organisation de l’équipe ?
Oui, ça mobilise l’équipe à intégrer quelqu’un de nouveau. Donc, automatiquement, ça oblige tout le monde à se positionner un peu autrement, mais aussi à se poser d’autres questions. Intégrer un(e) apprenti(e) nous pousse à nous poser des questions qu’on ne se posait plus.
5. Quels sont les biais liés à l’apprentissage ?
Je pense que l’un des principaux biais liés à l’apprentissage est de le réduire à une source de main-d’œuvre peu coûteuse. Cela conduit parfois à confier à l’apprenti une seule et unique tâche répétitive, sans réelle montée en compétences. Ce fonctionnement dévalorise la personne en formation et, au final, n’apporte que peu de bénéfices à l’entreprise.
6. Comment vois-tu l’évolution de l’apprentissage dans les années à venir ?
J’espère que l’apprentissage va perdurer, car je suis convaincu, ayant moi-même été formateur, qu’il fait une vraie différence. Il y a un réel écart entre un parcours uniquement en formation initiale et celui d’un apprenant passé par l’alternance. Cette dernière offre une première immersion dans le monde de l’entreprise, oblige à s’organiser, à s’adapter, et donne du sens aux études. C’est un levier fort de professionnalisation et de motivation. Reste la question du financement des contrats d’apprentissage, qui peut évoluer. Mais sur le fond, c’est un dispositif à préserver et à valoriser.
7. Quel(s) conseil(s) donnerais-tu à une entreprise qui hésite encore à accueillir un(e) alternant(e) ?
Si une entreprise hésite à accueillir un(e) alternant(e), elle devrait d’abord s’interroger sur ses intentions. Si l’objectif est simplement de disposer d’une main-d’œuvre bon marché, ce n’est clairement pas la bonne démarche car ce n’est pas le sens du contrat d’apprentissage. En revanche, si elle souhaite transmettre, faire découvrir le monde de l’entreprise et profiter du regard neuf d’un(e) apprenti(e), alors cela peut être une expérience très enrichissante, des deux côtés.